Le bureau de Brunehilde Richetour était à l'image de la directrice, épuré, glacial et capable d'effrayer quelques enfants. La grande table en chêne trônait, sur celle-ci des piles de différents parchemins parfaitement organisées, que ce soit par taille ou par thématique. Sur cette table, aucune plante, mais bien différentes plumes, une bougie et de quoi faire fondre la cire pour les sceaux qui scellaient les lettres qu'elle envoyait à des sots. L'affaire était rondement menée, les épais rideaux occultaient les astres jumeaux qui s'étaient élevés dans le ciel. Le lieu avait qu'un seul tableau, il compensait sa laideur par l'abstraction de ce qui était peint. Une sorte de mélange de noir, rouge et blanc faisant des spirales. L'œuvre était hideuse et selon les rumeurs de l'école, serait capable d'hypnotiser quelqu'un. Jourdain avait eu bien des qualités, mais la peinture n'en faisait pas partie.
Elle qui n'avait jamais aspiré à devenir directrice, encore moins lorsqu'elle avait commencé à connaître l'assemblée des mages, dirigeait désormais l'école. Ce tableau lui rappelait pourquoi elle reprimait son envie de jeter certains élèves par la fenêtre. Mais au moins et contrairement à l'assemblée leur âge pouvait expliquer cela. Les politiciens de l'assemblée étaient une plaie putride qui la démangeait continuellement, et rien ne semblait réussir à les empêcher de faire leurs jeux de pouvoirs. Elle leur avait reproché, déjà, d'avoir strictement rien fait. Ils savaient que Thabeg était un incapable. Probablement un meilleur directeur qu'elle, mais lorsque l'on dirigeait l'école, l'objectif était la protection de l'école. Lui ? Il avait été incapable de la battre alors qu'il maîtrisait la glace face à une pyromancienne, qu'aurait-il fait, si ce n'était pactiser avec Yrcin et fuir l'école ? La professeure attrapa la lettre qu'elle écrivait, peu satisfaite du résultat et la leva au-dessus de la bougie pour la laisser immoler les mots laids qu'elle avait laissé s'échapper de sa feuille.
— Il est certain que lorsqu’on part avec des souvenirs on prend le risque qu’ils nous suivent, commenta-t-elle, je les mettrais en sûreté ou les détruirai le cas échéant. Elle désigna le bureau, lui indiquant de les poser dessus par la même occasion. Spy les déposa un à un sur le dit bureau comme demander, faisant attention à chacun des objets. Bah, autant qu'il soit de notre côté que du leur non? se dit-il. - Et bien je suis d'accord avec vous, mais bizarrement, et je ne sais pas si c'est lier à mon écharpe ou par je ne sais quel 'miracle', mais je n'ai eu aucun de ses mages noir qui ma couru après pour les récupérer. Comme vous pouvez le voir, on voit bien qu'il sont magique et on sent bien la magie à présent qui en ressort. Mais dans mon écharpe, rien. dit-il reprenant l'écharpe, la regardant un moment et la remettant autour de son cou. — Je pensais que vous nourrissiez de l’ambition,reprit-elle d’un ton tranquille, suffisamment pour ne pas vous arrêter au premier obstacle, surtout aussi futile que pécunier. Les opportunités sont des occasions à ne pas rater. Vous avez le choix, donnez-vous les moyens ou non. Spy gromela, c'était bien sympa mais si l'argent était pas là, tu paie comment pour le reste? L'argent rester le nerf de la guerre, sans ça tu n'avais rien, il fallait donc toujours trouver un moyen d'en avoir, que ce soit pour manger, un toit, des leçons, payer une école... - Je ne dis pas que je n'ai aucune ambition. Cependant, l'argent reste la chose qui fait pas mal bouger les choses dans la vie. On achète pas quelque chose sans. Je peux toujours me débrouiller en vendant quelques armes que j'ai pu trouver en même temps qui sont des armes normal sans magie, mais ça ne sera pas éternel. dit-il en mettant sa seul patte restant sur sa hancher — Je vais me charger de les analyser. Vous pouvez dormir à l’école ce soir, si vous en ressentez le besoin. Votre ancienne chambre est toujours disponible. Réfléchissez à mon offre et donnez-moi une réponse quand vous l’aurez fait sérieusement. A bientôt. Hum, comme toujours, toujours aussi sec et direct, mais Spy ne s'en formalisa pas. Il avait bien compris comment était l'ancienne Professeur devenue Directrice. Il l'avait bien vue pendant ses cours ou lors de la destruction d'artefacts, il y a plus de six mois. Ou comme le moment dans la commanderie. - Très bien. Je vous remercie pour la chambre! Je n'aurais pas penser que cette dernière ne soit encore libre pour tout dire. dit-il alors qu'il finit par haussé l'épaule. Je réfléchirais à votre offre. Sur cela je vous laisse Professeur Richetour! Sur ces derniers mots, Spy salua Richetour en s'arquant pour la saluer et fit demi-tour, route vers la porte pour sortir du bureau. Une fois la clenche en patte, il ouvrit la porte et la referma. Respirant un coup, il se retourna et se fut à ce moment qu'il vit que deux personne semblait attendre eux-mêmes pour voir Richetour. La fameuse Lucette amie de Madeleine si il se rappelait, la fameuse éperdue amoureuse de cette idiot d'Iphurnus dans leur classe. Et il y avait aussi la Professeur de Pyromancie, la Professeur Besson, si il se souvenait correctement. Spy ne l'ayant que peut de fois rencontrer mais pour le peu, il l'avait apprécier! - Bonjours Professeur Besson. Lucette! les salua t-il .
Clémence Besson, unique professeure de pyromancie de l'école, était débordée. La plupart des enfants avait un attrait pour le feu, si l'on croyait la théorie du lien - que la professeure répudiait - cela n'avait rien de bien surprenant.
Elle voulait organiser un voyage avec ses élèves, et tenait dans ses bras le dossier comprenant dix fois plus de pages que nécessaire pour tenter d'obtenir l'autorisation. Depuis le changement de direction, les choses étaient étranges. Par des aspects, c'était mieux, de ne pas sentir les gros yeux de l'Assemblée dans son dos, mais pour tout le reste. Elle soupira une énième fois et vit une de ses élèves, en première année, rôder devant le bureau de la directrice.
- Lucette Dugenou ? Vous voulez voir la directrice ?
Un sourire se plaqua sur ses lèvres tandis que Clémence se rapprochait d'elle.
Lucette avait vu Spy passer au loin. Elle l'avait à peine reconnu ! Que lui était donc arrivé ? Elle voulu l'interpeller, mais hésita en voyant la direction qu'il prenait. Le bureau de la dragonne...
Lucette avait encore du mal à digérer que Richetour soit devenue directrice. Elle n'avait que mépris pour les élèves, elle n'hésitait pas à les mettre en danger pour soi disant leur apprendre des leçons, comment pouvait-on la laisser diriger une école ?! Et pourquoi ne pas mettre un coacien à la tête d'un élevage de mouches, tant qu'on y est !
Lucette ne savait pas où Madeleine avait disparu, mais c'était sans doute mieux qu'elle ne revienne pas... L'école n'était plus ce qu'elle était. Elle était devenue nulle...
La professeure l’observa tandis qu’il prétendait que seuls les nobles pouvaient entrer à l’école de magie, elle réprima une remarque acerbe dans une gorgée fade. Ne lui prodiguant ni répulsion, ni appréciation, comme la plupart des choses. Les Iphurnus toujours pimpants, avait-il dit. Avec les charniers, Nagash, les ouvrages interdits, les démons, les enlèvements, pimpant n’aurait pas été le mot qu’elle aurait utilisé. Elle douta quelques instants de l’avoir utilisé un jour.
Les objets, quant à eux, étaient tout ce que l’on pouvait s’attendre des créations des mages noirs. Brillants, magiques au moins pour le livre. La professeure avait une certaine expertise pour la magie noire, pour autant les enchanteurs étaient plus qualifiés pour pouvoir en repérer les effets.
— Il est certain que lorsqu’on part avec des souvenirs on prend le risque qu’ils nous suivent, commenta-t-elle, je les mettrais en sûreté ou les détruirai le cas échéant.
Elle désigna le bureau, lui indiquant de les poser dessus par la même occasion. Ils finiraient sans doute dans l’unique lieu qui n’avait jamais failli depuis qu’elle était devenue une traqueuse aux côtés de Danyah. Le seul endroit où les mages noirs n’auraient jamais songé à chercher.
A dire vrai, le plus gros risque aurait pu résider en des TinyMony’s et leurs tunnels, mais Brunehilde ne laissait rien au hasard quand il s’agissait des artefacts maudits. Le plus important de tous était à sa ceinture, son arme de prédilection. Elle en revient à Spy.
— Je pensais que vous nourrissiez de l’ambition, reprit-elle d’un ton tranquille, suffisamment pour ne pas vous arrêter au premier obstacle, surtout aussi futile que pécunier. Les opportunités sont des occasions à ne pas rater. Vous avez le choix, donnez-vous les moyens ou non.
Une fois les artefacts posés, la professeure s’en empara. Ce n’était pas quelques objets qui allait la faire changer d’avis. Depuis la crise des Mages, ou comme Stannard avait voulu appeler ça : le Conseil des mages, les classes de soldats avaient permis de créer des cours permettant enfin de lutter efficacement contre les mages noirs. Pour lutter contre elle, la professeure les informait sur ce qu’elle savait de la magie noire. Elle savait qu’un jour cela lui coûterait très cher, mais qu’importait : l’essentiel était que ces créatures infâmes qui n’avaient de mortel que le nom. Que ces êtres impies, démons, mages noirs et mages curieux, qu’ils lui ressemblent ou non, souffrent pour plusieurs éternités aux enfers.
Du grimoire émanait un léger chant, inaudible pour les autres, mais la professeure l’entendait. C’était le même que celui que les morts lui avaient chanté.
— Je vais me charger de les analyser. Vous pouvez dormir à l’école ce soir, si vous en ressentez le besoin. Votre ancienne chambre est toujours disponible. Réfléchissez à mon offre et donnez-moi une réponse quand vous l’aurez fait sérieusement. A bientôt.
L’impérieux besoin de le consulter s’était emparé d’elle, pour autant elle conservait son équanimité et son air féroce. La plus grande ruse des monstres était de vous faire croire qu’ils n’existaient pas, après tout.
— Sans les livres ou un mentor, vous n’apprendrez rien. Vous pourrez perfectionner ce que vous faites, mais vous prendrez alors le risque de consommer plus d’énergie que nécessaire pour lancer chacun de vos sorts. L’école de magie peut transmettre le savoir et la pratique, mais elle a toujours été incapable de donner le bon-sens ou l’ambition. - Je ne saurais dire le contraire de vos mots. Cependant n'ayant eu d'autres possibilité, je préférer me pencher sur ce que je savais déjà et ne pas perdre la main, que de littéralement ne rien faire et jeter les mois d'apprentissage à la poubelle… dit-il, surtout au vue du prix de l'école, merci bien. — Vous n’êtes effectivement pas prêt à chasser les monstres et mages noirs, si vous pensez qu’il faille leur courir après. Il n’y a pas que la magie que vous deviez faire progresser, si vous pensez pouvoir à nouveau vous permettre qu’ils vous tombent dessus. A quoi devez-vous votre survie, Spy ? Une simple chance, ou à vos capacités ?, un sourcil se arqua, brisant la dureté du propos. La réponse me semble évidente. Vous pourriez demander l’aide d’un des professeurs dans le domaine du privé, donnez-vous les moyens de survivre Spy. Les monstres ont goûté à votre terreur, et ils reviendront. Se redressant et s'accoudant, il répondit à la Professeur; - Je ne dis pas que je veux leur courir après. Cependant force est de constater qu'ils arrivent à nous trouver d'une quelconque façon sans que nous ne leur courrons après… Comme-ci quelque chose ou bien quelqu'un leur avait donner ou leur donner des informations. Je n'ai pas la possibilité de pouvoir payer un professeur pour des cours privé. Sauf votre respect, Professeur Richetour, je ne fais pas partie d'une famille de noble ou autre comme c'est Iphurnus pimpant et toujours à vouloir l'ouvrir pour un rien! Respirant un cou et se grattant sa cicatrice à l'œil il reprit. Je sais aussi bien que la magie n'est pas seule progression à faire dans ce cas. Il y a évidemment le physique mais aussi bien le mental. J'ai aussi dût changer ma façon de faire et penser avec ma nouvelle condition, ça et changer aussi au niveau des armes à utiliser… Ce qui me fait penser que j'ai des objets à vous montrez, qui je suis sur, devrais 'vous intéressez'. Après tout, vous avez détruit des artefacts il y a plusieurs mois, et je suis suis sur que ces derniers sont mieux ici et détruit ou sceller, qu'entre les mains de ses mages noir. Sur ses paroles, Spy se leva et enleva l'écharpe qu'il avait toujours à son cou. Une fois fait, il la déposa sur la chaise où il était quelques seconde auparavant assis, et il en descella quatre objets, qu'il présenta à la Directrice. - Je n'ai aucune possibilité d'examiner de façon experte ou détruire des artefact comme vous. Cependant je sais quelque peu reconnaitre quand un objet est magique ou non mais surtout s'il est ou non mauvais… Et des quatre ici présent, je pense qu'ils sont tous mauvais.
Mais celui qui me parait le plus évident, ce serais ce livre! dit-il lui présentant le dernière objet.
La directrice planta ses yeux dorés sur le Shaamah. Sur ses traits, aucune compassion ne transparut, laissant son visage de marbre figé dans son expression habituelle. Et comme toujours, alors qu’elle écoutait les propos de l’hydromancien, de la suspicion la traversa quand il prétendit vivre très bien avec. Une vague de scepticisme l’envahit quand il affirma qu’il avait perfectionné son art.
Puis, la suite, elle ne se raidit pas, elle ne manifesta aucun mouvement.
— Sans les livres ou un mentor, vous n’apprendrez rien. Vous pourrez perfectionner ce que vous faites, mais vous prendrez alors le risque de consommer plus d’énergie que nécessaire pour lancer chacun de vos sorts. L’école de magie peut transmettre le savoir et la pratique, mais elle a toujours été incapable de donner le bon-sens ou l’ambition.
Le dragon dévoila ses dents, qui paraissaient plutôt normales compte tenue de la réputation et des cornes qui trônaient sur son crâne bien que dissimulées sous ses épais cheveux blancs. Plus jeune, ils avaient été blonds, mais la magie noire avait un prix. Depuis, ils avaient perdu l’or du soleil pour le blanc de Khuzdul.
— Vous n’êtes effectivement pas prêt à chasser les monstres et mages noirs, si vous pensez qu’il faille leur courir après. Il n’y a pas que la magie que vous deviez faire progresser, si vous pensez pouvoir à nouveau vous permettre qu’ils vous tombent dessus. A quoi devez-vous votre survie, Spy ? Une simple chance, ou à vos capacités ?, un sourcil se arqua, brisant la dureté du propos. La réponse me semble évidente. Vous pourriez demander l’aide d’un des professeurs dans le domaine du privé, donnez-vous les moyens de survivre Spy. Les monstres ont goûté à votre terreur, et ils reviendront.
La professeure le fixait, elle souhaitait vraiment qu’il survive, mais il semblait si désinvolte qu’elle craignait qu’il ne se pense impossible à tuer parce qu’il avait survécu par deux fois. Et après tout, elle le savait, parce qu’il serait aisé de corrompre une personne qui avait tout perdu : son village, sa famille, des membres de son corps. C’était ce que la voix corrompue au fond de la tête du dragon, la même qui lui intimait d'un ton doucereux de faire brûler Trigorn.
- Pour maintenir un bras d’eau, Spy, vous aurez à passer du temps la truffe dans les livres que vous avez dédaigné pour la vie au grand air. Apprendre est un art que nous devons perfectionner d’expérience, la professeure baissa le regard vers sa patte manquante, mais sans de solides appuis nous tombons. Spy se renfrogna légèrement au "vie au grand air". Ce n'est pas comme-ci il avait était la à se promener et gambader dans les bois à se tourner la queue et rien faire! Mais bon, au vue de qui lui disait ça, il s'y attendait! Richetour n'était pas du genre à faire dans la douceur. Elle n'appréciait pas grand monde! - Vous dépenseriez trop d’énergie à vous faire un bras aquatique, certains sôts préféraient le spectacle à l'efficacité. Vous avez participé à leur chute. Cette fois, il retient presque un sourire. En effet. Le seul qui connaissait et qui aimer se donner en spectacle avait fini mort, mais avant même qu'il ne pu répondre, Richetour reprit de plus belle! - Vous devez continuer d’étudier, Spy. Vous en avez le potentiel et ce que vous avez traversé démontre vos volontés. Les sorts sont un premier pas, mais vous êtes jeune. Beaucoup ont essayé de chasser les mages noirs, jeunes comme vous, davantage encore ont cherché la vengeance et aujourd’hui : ils sont morts. Ou pire encore, ils vivent avec le poids de l’échec sur leurs épaules, assena-t-elle tandis que son esprit la portait vers Ethan ou Jourdain. L’école n’est plus sous le joug de l’Assemblée des Mages, à ce jour. Elle prend ses racines dans leur organisation, dans celle d’autres mages et de l’armée. - Réfléchissez-y. Spy réfléchit aux mots lancer par Richetour, après quelques instant de réflexion, il se mit enfin à parle; - En effet. Après que je puisse ou non finir par en avoir un bras aquatique, n'est pas pour faire mumuse ou je ne sais quoi. Je laisse la 'magie de spectacle' au idiot ou bien au mort, comme Tedeus et ses rêverie ridicule. Au mieux ça m'aurait aider dans de possible combats, mais je peux très bien m'en passé, je vie très bien sans actuellement après tout! dit-il tout en haussant l'épaule Pour ce qui est d'étudier, je n'ai jamais dis ou penser que je ne voulais pas ou que je voulais arrêter. Ces derniers mois, je n'ai certes pas eu de professeur ou des cours pour apprendre, mais j'ai passé mon temps à méditer et à perfectionner ce que je possédé déjà! Je ne dis pas que c'est une excuse, et je le concède, rien ne vaut une éducation suivi, notamment en ce qui concerne la magie! dit-il en se passant la patte sur son œil restant. Cependant au vue de ma condition et du fait que je sois parti, je doute que l'école ne décide de faire quelque chose pour me laisser revenir ou apprendre autrement, ou que sais-je, après tout je ne suis ni vous ni autre professeur etc. Quant à la chasse au mage noir… Je n'ai pas vraiment l'impression que j'ai besoin de les chassés, vue qu'il semble savoir nous trouver d'une quelconque manière. Mais je n'ai pas nécessairement envie actuellement de leur courir après. dit-il sur une fausse note d'humour. Cela se fera soit dans le temps, soit si il me tombe dessus! Mais je mentirais si je dis non à une quelconque vengeance! Après tout je suis dans cette état à cause d'eux! Mais je le redis, je suis évidemment prompte à continuer à apprendre la magie!
Si plus d’un demi-siècle à chasser les mages noirs et autres monstres qui pullulaient dans le Royaume n’hantaient pas ses songes, et si ses propres travers n’étaient pas une lutte constante, Brunehilde aurait pu esquisser un sourire furtif. Pour autant, elle avait bel et bien traqué les monstres et aujourd’hui plus que jamais avec la mort de l’ancre qui la retenait auprès des vivants, elle menait une lutte sans merci contre elle-même, aussi elle se contenta de l’observe, un sourcil s’arquant tandis qu’il la qualifiait sans le savoir d’imbécile.
Si personne n’avait jamais osé le lui dire en face, elle savait qu’on l’avait déjà qualifiée de monstre de foire. Pour autant, tant qu’on ne la qualifiait pas d’empotée cela lui convenait très bien. Les monstres étaient effrayants, et Richetour avait toujours préféré la peur à l’appréciation. Et cela, elle ne le devait pas à son âge, mais à son nom. Dans la noblesse trois écoles s’affrontaient, celle qui régnait par l’amour, on pouvait y distinguer les Viple qui avaient su rallier le peuple à eux, par la justice qu’ils inspiraient. Puis, venait celle qui ne régnait pas, comme les de la Bruyère, ils passaient plus de temps à vivre une vie oisive et d’opulence, comme Roland III, qu’à assumer leurs responsabilités. Et enfin, la dernière, les Richetour. En cela, Brunehilde était la digne héritière batarde de la famille, la métallurgiste ne cédait pas. On ne pouvait faire plier un Richetour, mais on pouvait le briser.
- Pour maintenir un bras d’eau, Spy, vous aurez à passer du temps la truffe dans les livres que vous avez dédaigné pour la vie au grand air. Apprendre est un art que nous devons perfectionner d’expérience, la professeure baissa le regard vers sa patte manquante, mais sans de solides appuis nous tombons.
Et Brunehilde en savait quelque chose, peut-être était-elle une piètre professeure, puisqu’elle n’appréciait pratiquement aucun de ses élèves, mais elle avait appris à ses risques et périls ce que cela faisait de chuter, et à priori d’autant plus contre des mages noirs.
- Vous dépenseriez trop d’énergie à vous faire un bras aquatique, certains sôts préféraient le spectacle à l'efficacité. Vous avez participé à leur chute.
Elle s’installa dans son fauteuil, le dos droit et les mains déposées sur les accoudoirs tandis qu’un bruit métallique accompagnait son mouvement. Qu’elle soit idéologique et physique, la professeure était rigide et elle comptait bien amener cet élève à reprendre ses esprits. Sans lui laisser le temps de l’interrompre, la Directrice reprit :
- Vous devez continuer d’étudier, Spy. Vous en avez le potentiel et ce que vous avez traversé démontre vos volontés. Les sorts sont un premier pas, mais vous êtes jeune. Beaucoup ont essayé de chasser les mages noirs, jeunes comme vous, davantage encore ont cherché la vengeance et aujourd’hui : ils sont morts. Ou pire encore, ils vivent avec le poids de l’échec sur leurs épaules, assena-t-elle tandis que son esprit la portait vers Ethan ou Jourdain. L’école n’est plus sous le joug de l’Assemblée des Mages, à ce jour. Elle prend ses racines dans leur organisation, dans celle d’autres mages et de l’armée.
Son regard aux éclats d’acier brasilla, avant qu’elle ne dise d’un ton glacial, sans que cela ne semble se porter directement à l’intention du Shaamah. Richetour n’avait dit que ce qu’elle pensait, le Shaamah avait été l’un de ceux qui avait pénétré l'école de magie maudite de Gathol, il avait arpenté les ruines de Phyledrisöna, pour sûr il était capable. Mais dans ce monde, être capable ne suffisait pas.
- Réfléchissez-y.
Alors c'était aussi 'simple' ? Un petit tour au Temple de vie ou bien un mage blanc assez puissant ? Dans tout les cas il n'aurait rien eu de tout cela à Harroka. Il aurait donc dût revenir ici, sur ce continent pour avoir assez à cela! Il l'a vit alors regarder vers son bras amputé. - Mais nulle magie blanche ou magie neutre pourrait vous permettre de retrouver vos membres perdus. S'il vous venait à l'idée de chercher une autre magie capable de le faire, sachez que le prix serait bien plus élevé que la corruption. Manipuler les chairs et être le porteur de membres souillés par l'une des pires offenses faites au divin et à la vie elle-même, vous mènerait inexorablement sur des routes plus tortueuses encore que celles que vous avez traversé. D'autres solutions existent. Se renfrognant quelques peu, il répondit: - Je ne suis pas assez idiot pour aller me faire greffer ou remplacer un membre par un autre. Surtout par un membre d'une autres personne. Je ne suis pas rester ici longtemps pour l'apprendre des livreset je ne pense pas être le bienvenue ou autre à rester, mais c'est tout simplement du bon sens, Professeur! Et puis, je n'ai pas envie de ressembler à un quelconque monstre de foire. Je préfère laisser ça à des imbéciles qui s'en mordront les doigts ou bien à ces foutu mage noir et leur idée farfelu. dit-il d'un ton assez sec Respirant un bon coup il reprit: - De plus, j'ai déjà commencer à m'habituer à ma condition. J'ai déjà changer ma façon de faire que ce soit dans la vie comme dans un quelconque combat. Et puis si un jours j'aurais peut-être la possibilité d'avoir, même si c'est qu'un temps, un bras aquatique! Après tout on peut créer un fouet ou des griffes faite d'eau, alors pourquoi pas un bras, même si ce n'est que pour un court moment? dit-il en haussant l'épaule.
Sa mâchoire se contracta brièvement, la bougie disposée sur le bureau avait pris un peu plus d'ampleur à mesure de la discussion. Elle jeta un regard à la flamme jusqu'à ce qu'elle reprenne une taille plus convenable. Malgré son air stoïque, Richetour songea à quelques reprises à le corriger. Premièrement, elle ne lui indiqua pas qu'il n'aurait pas pu être un hôte pour la Mora. Après tout la créature était morte, cela n'apporterait rien de relater que seuls les empathes, parce qu'ils ressemblaient à ce que le monstre était pouvaient en être un hôte. Ensuite, le Shaamah cru bon de lui expliquer ses multiples péripéties. Devrait-elle dire que si les enfants étaient morts ce jour-là, la faute n'incombait pas qu'à Rehnya ? La directrice l'aurait sans doute dit avant d'avoir ce rôle, aujourd'hui le dragon choisissait ses batailles, il lui semblait avoir pris les années de Jourdain Tyrionval pour elle. Elle resta donc silencieuse, se revoyant enterrer Ethan Brehen, puis les quatre autres enfants. Étouffant son regret de ne jamais avoir pu retrouver le corps de Jenaelle, elle but une nouvelle gorgée. Cette fois, elle n'avait plus aucun goût. Ses déboires dans son village auraient pu l'intéresser, éventuellement, mais Spy n'était plus un élève de l'école. La classe quant à elle était une réussite, probablement la seule chose qui donnait envie à la directrice de se farcir la paperasse et l'assemblée. Les élèves se donnaient plus que jamais les moyens d'arriver à leur but, elle songea brièvement à solliciter le capitaine Nils. Il avait, selon Richetour, toutes les compétences requises pour former des élèves à leur première rencontre avec les mages noirs. La scène aurait le mérite d'être intéressante.
Richetour planta son regard mordoré sur lui.
- La corruption est un des courants de la magie noire, le fonctionnement de cette branche de magie permet notamment de rendre fou. Le seul et unique moyen de la soigner est de vous rendre au Temple de Vie ou, en fonction de sa puissance, un mage blanc pourrait vous en débarrasser.
Elle observa brièvement son bras amputé.
- Mais nulle magie blanche ou magie neutre pourrait vous permettre de retrouver vos membres perdus. S'il vous venait à l'idée de chercher une autre magie capable de le faire, sachez que le prix serait bien plus élevé que la corruption. Manipuler les chairs et être le porteur de membres souillés par l'une des pires offenses faites au divin et à la vie elle-même, vous mènerait inexorablement sur des routes plus tortueuses encore que celles que vous avez traversé. D'autres solutions existent.
Et Richetour, plus que tout autre, était bien placée pour parler de ces affres, plus jeune elle avait manipulé ses arcanes. Pratiquement un siècle plus tard, elle en portait encore les stigmates.
- Je ne vous reprocherai pas de suivre cette voie. Pour autant, c'est une voie qui ne mène qu'à un bref instant qui coûte votre existence entière.
- Mathilde, créature néfaste, cherchait un nouvel hôte, les Thaumaturges et leur allié en sont venus à bout. Ils n'ont pas approché Trigorn. - Je ne suis pas sur qu'elle aurait gagner grand chose à m'utiliser comme hôte, vue les soucis que nous shaamah subissons entre esclavage et autre chose du genre. Enfin si elle est déjà à bouffer les pissenlits par la racine, je ne vais pas m'en plaindre après tout ! dit-il en haussant l'épaule - Vous ne seriez pas le premier, tout comme vous n'êtes pas le seul élève qui a disparu à l'issue du Conseil des Mages. Je suppose que l'assassinat de cinq d'entre eux a pu en refroidir certains. Pour le fait que j'ai "disparu" cela n'a rien à voir avec ce qui a pu arriver au cinq élève décédé à cause de Rehnya! Mais c'est plus lier à quelque chose de mon passé! Je devais cependant rentrer à Harroka… Mais comme vous le voyez, le plan de route ne c'est pas vraiment dérouler comme prévu. Et disons que beaucoup d'autres soucis on jouait au fait de ne pas pouvoir revenir avant. Je ne trainerais pas sur le sujet, sauf si vous voulez apprendre comment j'ai pu me faire bannir de mon propre Village, mais pour le peu de temps que j'ai pu vous connaître Professeur, je sais que ça ne vous intéressera pas! - À la suite du Conseil, nous avons ouvert une nouvelle classe, dans cette école. En étroite coopération avec l'armée, cette classe a pour objectif de former des mages de combat. Toute information que vous nous transmettrez sur les alliés de Rehnya pourront être utiles pour les recherches, elle scruta les traits de Spy avant de reprendre d'un ton plus bas, êtes-vous en quête de vengeance ? Spy réfléchi en fermant son œil maintenant unique. Chercher vengeance? Il mentirait si il disait que non! Après tout c'était à cause de ses enfoirés qu'il avait fini dans cette état! Ainsi que d'autres chose qui en on découler! - De vengeance? Je ne dirais pas non! J'ai pu leurs foutre des coups en m'enfuyant mais ce n'était pas assez! Quelques coups et deux-trois armes voler non certainement pas dût leur faire plaisir mais si je devais avoir la chance de leur faire payer… Alors pourquoi pas! Pour des informations, je ferais ce que je peux pour aider, je n'ai pas passer un mois à en récolter mais j'ai pu entendre quelques brides. Pour ce qui est de cette classe, je sais pas quoi en penser ! dit-il en réfléchissant à haute voix. Spy regarda alors Richetour de son seul œil restant! -Mais ce que je veux par dessus tout, c'est savoir si je risque quelques choses à cause d'eux! Respirant un coup, il reprit! Ce que je veux dire par là, Professeur Richetour! C'est savoir s'il est possible d'être soigner de la corruption ? Car c'est surtout à cause de cela que j'ai fini dans cette état. Si je n'avais pas était toucher par cette chose, je n'aurais pas eu à me sectionner le bras ni à devoir m'amputer la patte! Et je sais au fond de moi que je ne suis pu le même qu'avant !
La directrice réprima de nouveau un mouvement d'humeur, restant aussi impassible qu'à l'accoutumé. La tasse était vide, bien que la coupe fut pleine. Ces mages noirs continuaient de vivre dans l'impunité, les Iphurnus qu'elle avait pensé avoir réduit en cendres avec la mort de Nagash étaient revenus plus renforcés que jamais. L'histoire se répétait. Brunehilde Richetour vieillissait trop lentement pour ne pas le voir, ils allaient prendre tout ce que le monde avait fait de meilleur pour les rallier à leur cause. Puis, peu à peu, leur corruption s'étendrait. La magie était un acte contre nature à la nature corruptrice.
- Mathilde, créature néfaste, cherchait un nouvel hôte, les Thaumaturges et leur allié en sont venus à bout. Ils n'ont pas approché Trigorn.
Elle releva les yeux vers son ancien élève, le jaugeant.
- Je ne vous ferais pas de commentaires sur ce qu'il vous est arrivé, Spy, d'un geste elle le désigna, si vous n'avez pas appris de pareille mutilation, alors vous n'apprendrez jamais. Vous ne seriez pas le premier, tout comme vous n'êtes pas le seul élève qui a disparu à l'issue du Conseil des Mages. Je suppose que l'assassinat de cinq d'entre eux a pu en refroidir certains.
Pour autant, Richetour ne pensait pas que ces faits étaient la raison de la disparition de l'autre élève. Une pyromancienne au tempérament de feu qui avait été glacée par les méthodes d'éducation de la directrice. Puis qui avait préféré partir sans rien dire, les élèves étaient une source infinie de déception.
Quoiqu'il en soit, leurs frais de scolarités quant à eux, avaient été oubliés. Mais elle pouvait comprendre les élèves qui disparaissaient sans payer, ils n'avaient rien appris, après tout. Contrairement à celui qui lui faisait face.
- À la suite du Conseil, nous avons ouvert une nouvelle classe, dans cette école. En étroite coopération avec l'armée, cette classe a pour objectif de former des mages de combat. Toute information que vous nous transmettrez sur les alliés de Rehnya pourront être utiles pour les recherches, elle scruta les traits de Spy avant de reprendre d'un ton plus bas, êtes-vous en quête de vengeance ?
C'était une question toute naturelle à poser, peut-être pas la plus délicate. Son regard se porta brièvement sur le tableau hideux, plus personne n'attendait d'elle qu'elle le soit, après tout.
- Un cadeau, vous dites ? Certains de leurs anciens alliés ont sévi à Proncilia. "Alors il a pas que moi qui à dut subir le contre-coup" pensa t-il - Que pouvait-il chercher à Proncilia? Après tout la plupart de ceux ayant était là lors de l'affrontement était principalement proche de Trigorn de ce que je me souviens ! - Mathilde, de son nom d'usage. Un leger frisson traversa le shaamah au nom. - Oui c'était bien une des personnes que j'ai eu le ' loisir et la chance' de croiser ! - Combien de temps vous ont-ils eu entre leurs griffes ? Combien de temps hein ? Il n'avait le temps exact en tête, à vrai dire, ce n'était pas ce qui le préoccuper le plus à ce moment là! - Combien de temps? Je dirais, peut-être un bon mois! Ce n'était pas vraiment ma préoccupation de compter les jours si vous voulez savoir! Entre le fait de devoir résister à leur torture de tordu, et leur loisir de vouloir me laver le cerveau… C'est qu'ils ont bien failli réussir après tout. Si ce n'était pas pour m'être sectionner mon propre bras pendant qu'il m'étrangler sans que je ne puisse le contrôler, qui sait ou je serais ou comment j'aurais fini… Et puis, si ce n'était que le bras qui avait poser souci…
Le shaamah malgré sa grimace s'était installé, ce qui était habituel chez la plupart des adolescents, surtout lorsqu'ils s'adressaient à elle. Cela n'avait rien de surprenant, bien au contraire. Ainsi les assassins de Jourdain faisaient encore parler d'eux. Elle but une gorgée, si amer que Richetour dévoila légèrement ses dents en reposant la tasse. - Un cadeau, vous dites ? Certains de leurs anciens alliés ont sévi à Proncilia. Richetour glissa sa main dans l'une de ses piles de feuilles, cherchant brièvement les notes qu'elle avait pu récupérer de la part d'Eddard. Sans pour autant le confier, au Shaamah, la professeure vérifia brièvement ses informations. - Mathilde, de son nom d'usage. Avisant l'œil mort de Spy, elle songeait qu'il devait aspirer à obtenir justice, un mot poli pour parler de vengeance. - Combien de temps vous ont-ils eu entre leurs griffes ?
- L’archimage Thabeg a pris des congés bien mérités "Bah au moins il n'est pas mort" ce dit Spy pensant aux mots qu'avait dit Richetour! - Installez-vous. Votre absence a semblé être enrichissante d’expérience, manifestement. Grimaçant quelques peu au 'enrichissantes expériences', Spy tira une des chaises et s'y installa. "A peu de chose prêt, j'ai franchement l'impression que je vais me faire interroger pour un crime ou autre à me retrouver comme ça!" pensa t-il Regardant droit devant lui, il prit la parole - Je ne sais pas si 'expérience enrichissante" sont les mieux placé , dit-il en mimant des guillemets. Mais, en effet, il sait passer certaines chose pendant mon absence, et pas que du positif, comme vous pouvez le voir. Ce fut un 'cadeau' de ses chers mage noir, connaissance de cette chère Rehnya et ce cher Tedeus!
Richetour suivit le Shaamah clopinant qui était apparu dans l'entrée. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, un sourcil s'était arqué. Il fallait dire que l'école avait certains antécédents avec les Shaamah, le premier était perdu au fond d'une bibliothèque. De ce que Richetour avait entendu, il continuait d'étudier mais ne s'améliorait pas, ce qui, au fond, ne la surprenait pas. Puis, un second avait voulu rejoindre l'école. Si Thabeg avait encore été directeur il aurait vu un quelconque potentiel en lui. Bien heureusement, ce n'était pas lui et si Eddard était un hurluberlu de Thaumaturge, sa capacité à reconnaître les mages faisait la différence. Puis, le troisième, avec un pelage aussi bleu que Mirène par un jour de Moniac.
- Cela fait un petit moments, Professeur Richetour! Ou bien dois-je vous appelez Directrice Richetour à présent !?
C'était donc bel et bien lui, dénotant l'absence de la moitié de ses pattes et la moitié d'un oeil. Elle leva à nouveau la tasse à ses lèvres, se laissant le temps de répondre. Le liquide âpre se fit un peu plus acide.
- L’archimage Thabeg a pris des congés bien mérités, expliqua la directrice.
En réalité, Richetour l’avait défié et battu. Pour sûr cela avait été un combat complexe, mais la différence résidait dans le fait qu’il était un politicien face à une mage de combat… Comme ils disaient ce jour. Elle désigna l’une des chaises, le laissant s’installer.
- Installez-vous. Votre absence a semblé être enrichissante d’expérience, manifestement.
Elle jaugea à nouveau ses membres manquants, mais peut-être dénotait-elle davantage l’assurance qui se dégageait du Shaamah que leur absence.
— Entrez. Ce simple mot ! Et surtout dit sur un ton particulier ! Soit la personne auquel y pensait était devenu autre chose qu'une Professeurs, soit le Directeur Thabeg avec change de voix de ce qu'il ce rappelait ! Sans plus attendre et surtout si il avait bien raison sur qui était bien dans cette pièce, il valait mieux ne pas faire attendre ! Ce fût sur cette rapide pensée que Spy tourna la clenche de la porte et l'ouvrit. Une fois rentrer et après avoir refermer derrière lui, ce fût bel et bien quelqu'un d'autre que David Thabeg qu'il trouva assis dans le fauteuil du bureau de Directeur! "Eh bah ça alors! Tu m'étonnes que la réceptionniste elle m'ait regarder bizarrement quand j'ai dis 'directeur' ." pensa Spy S'avançant un peu plus pour être à peu près au centre de la pièce, Spy ce mit à parler ! - Cela fait un petit moments, Professeur Richetour! Ou bien dois-je vous appelez Directrice Richetour à présent !?.
La chaleur firent s'envoler les dernières cendres lorsque son regard mordoré se planta sur la porte. Réprimant un mouvement d'humeur, la directrice songea que si c'était encore la petite Marlène qui venait lui poser des questions aussi vides de sens que son existence, elle risquerait de donner des raisons à l'assemblée de la detistuer. D'un regard sur la toile, elle maudit Danyah qui lui avait, en plus de tout, demandé d'assurer ce rôle. Elle baissa le regard vers sa tasse, en métal, une petite énigme qui lui avait résisté quelques secondes avant de pouvoir en comprendre les alliages, offerte par un élève. Une étudiante l'avait ensuite enchantée, mais même chaud le liquide était âpre, comme tout ce qu'elle buvait depuis la mort de son ami.
Imperturbable, elle leva les yeux vers la porte et lâcha d'un ton acide.
— Entrez.
Elle s'installa dans le fauteuil, accueillant son interlocuteur d'un regard maussade. Le soleil dans son dos jetait l'ombre de ses cornes sur le paillasson devant la porte. Si elle n'en avait pas eu une brisée, cela aurait été du plus bel effet.
Alors que cela faisait quasiment neuf mois qu'il avait pour la première fois foulé les pavé de Trigorn, il était de retour. Près de six mois était passé depuis la dernière fois ou il avait pu ce trouver à Trigorn et notamment dans cette école. Six mois déjà depuis la mort de Tedeus et Rehnya ! Suite à la défaite et mort de ses deux là et ce qu'il s'était passer une semaine avant ce dernier combat, Spy ne savait pas s'il pouvait rester dans la ville et notamment à l'école! Ce ne fût donc pas en traînant la patte qui l'avait passer la porte de l'école de magie et demander à voir le Directeur à la personne l'accueil mais bon il devait bien venir au bout d'un moment… Chose notable, la femme avait semblait le regarder d'un air interrogateur quand il avait dit " Directeur " ! "Ces humains n'appellent pu la personne qui s'occupe d'une école un directeur ou quoi?" pensa t-il Bref ce fut sur cette pensé qu'on lui désigna qu'il pouvait aller vers le bureau! C'est ce qu'il fit donc. Après une ou deux minutes de marche, il se trouva devant la porte du dit bureau! Prenant une profonde inspiration, il se dit qu'il allait très certainement ce faire passer un savon… Oh et puis hein, tant pis! Après une dernière inspiration, il se mit à frapper à la porte. Il attendit alors qu'on lui dit de pouvoir rentrer. Il n'allait après tout, pas refaire comme il avait fait avec ce vieux schnock d'ancien du Hameau il y a plus d'un mois à présent !